Le 17 avril 2023, la France était condamnée par le Comité des Droits Sociaux du Conseil de l’Europe pour sa politique en matière de handicap. Un an après cette décision historique, l’État français n’a toujours pas pris les mesures adéquates. Dans un communiqué commun, l’Unapei, l’APF France Handicap, l’UNAFAM et la FNATH dénoncent le manque de réponse et le manque d’ambition qui conduit à aggraver la crise du secteur et la précarisation des plus vulnérables.

Manque d’accompagnement, pénurie de services de soutien, difficultés socio-économiques majeures, difficultés liées à l’accès au logement et à la santé, refus de scolarisation, … Les obstacles à l’égalité effective et les transgressions aux droits des personnes en situation de handicap sont nombreux. Leur liberté et leur dignité sont entravées, leurs droits sont bafoués.

Un an après la condamnation de l’État français par le Conseil de l’Europe, la situation n’a pas seulement évolué positivement, l’absence de réponse l’a dangeureusement aggravé. Les mesures annoncées lors du Conseil National du Handicap en avril 2023 ne convainquent pas et les 50 000 solutions promises ne sont pas suffisantes pour résoudre les difficultés rencontrées. 

Parmi les déceptions, les associations pointent le refus de créer un observatoire qui viserait à assurer aux personnes en situation de handicap une réponse adaptée à leurs besoins et attentes. Sans parler de la crise des métiers en cours depuis plusieurs années, accélérée par la crise sanitaire, et qui se conclue par un chiffre alarmant pour le secteur : moins d’1 français sur 2 se montre intéressé par les métiers du prendre soin.

En France, les difficultés d’accès aux soins, aux professionnels médicaux et paramédicaux se multiplient, et les personnes en situation de handicap en pâtissent particulièrement.

Marie-Jeanne Richard

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